Les dispositifs anti-sdf
Les dispositifs anti-SDF sont mis en place dans les grandes villes afin de chasser les plus démunis des trottoirs, des porches ou des devantures de magasins ou d'entreprises. Ces initiatives dénotent un manque de solidarité et créent un grand malaise social.
L'INSEE a dénombré en janvier 2001 environ 86 000 SDF en France. Les sans-abri, selon Wikipédia, ne sont pas dans la rue par choix, seulement 6,3 % d'entre eux se disent dans cette situation par refus d'intégrer la société. La principale cause du "sans-abrisme" en France est le manque de logements sociaux. Une étude réalisée en 2004 par l'INSEE montre que dans notre pays, 3 SDF sur 10 ont un emploi et 4 sur 10 sont inscrits dans une démarche de recherche d'emploi. Mais les coûts d'accès au logement restent trop élevés et les conditions bien trop draconiennes, même avec un emploi.
Bien que les SDF, qui se réfugient pour lutter contre le froid et les intempéries sous les halls d'habitations ou de locaux professionnels, peuvent causer des désagréments ou des nuisances, du fait d'être obligés d'uriner dans la rue par exemple ou encore parce qu'ils sont sous l'emprise de l'alcool, qui le plus souvent les aide à surmonter les difficultés comme le froid ou la déprime. Rien ne peut justifier qu'ils soient traités comme des animaux par le biais de mobilier urbain qui visent à les chasser. Surtout quand les particuliers et les structures privés ou publics s'innocentent en niant l'évidence et en disant que ses structures sont faites pour embellir.
D'autre part, les structures politiques parlent du "sans-abrisme" volontarisme, pour expliquer que la majorité des SDF ont choisi ce style de vie et que celui-ci ne leur ai pas imposé. Plusieurs présidents, candidats aux élections, nous ont promis dans leur campagne un objectif "0 SDF" deux à trois ans après leur élection. Je pense que tous ces discours ne sont que des leurres afin de fuir leurs responsabilités face à ces problèmes