Les contrats de l'administration
L’organisation constitutionnelle française repose, depuis la Révolution, sur le principe de séparation des pouvoirs fondé sur la distinction des fonctions qui doivent être assurées pour un fonctionnement harmonieux de la société. L’ensemble de la société est composé d’un certain nombre de personnes administratives ayant la personnalité morale. L’Administration remplit une mission fondamentalement liée à l’intérêt général, elle prend en charge des actions que de simples particuliers ne sauraient assumer. Ainsi dans un Etat de droit comme pour le système français, afin de remplir sa mission, l’Administration agit sur la base d’actes juridiques qu’elle a été habilitée à édicter ; les contrats font partie des moyens juridiques de l’action administrative.
L’Administration est un ensemble de services destiné à satisfaire les besoins collectifs déterminés au moyen d’un certain nombre de prérogatives lui permettant de défendre cet intérêt général dont elle dispose en tant que puissance publique.
Un contrat se définit comme une convention formelle ou informelle, passée entre deux parties ou davantage, ayant pour objet l'établissement d'obligations à la charge ou au bénéfice de chacune de ces parties.
Dans la sphère d’activités publiques le contrat est un procédé traditionnel très ancien ; en effet le contrat administratif, relatif à l'exécution d'un service public, conclu par l'administration et comportant des clauses exorbitantes du droit commun apparaît dès le 16e siècle en France. Les personnes publiques disposent aussi d’une liberté contractuelle que seule la loi peut restreindre. Relativement à leur capacité juridique en tant que personne morale, elles peuvent exercer leur compétence en recourant au procédé contractuel pour accomplir les missions qui leur sont assignées dans le cadre de leur statut. L’Administration passe de très nombreux contrats, les principaux types sont les