Les contemplations, de victor hugo
Un anti-art poétique ?
1°) un brûlot contre l’esthétique classique
a) Un texte entièrement construit en référence à la révolution politique et social de 1789
b) Une analogie héroï-comique entre l’ancien régime et l’art poétique classique
2°) La reconstitution d’un mythe
a) Un poète réincarnant le héros révolutionnaire
b) Une amplification qui fait du poète un démiurge nouveau
3°) un nouvel art poétique
a) Une abolition des règles étouffant les idées nouvelles
b) Le mélange des genres et l’abolition des catégories pour être plus fidèle à la vie
c) La promotion en acte de quelques interdits de Boileau
I. Un brûlot contre l’esthétique classique
1) Un texte entièrement construit en référence à la révolution politique et sociale de 1789
Tonalité épique : « Chant ». Champ lexical guerrier : « bataillons » « légions » ; violence : « égorger ».
Eléments en mouvement : « tempête » « vent révolutionnaire » « écumante » « rugissant » « foule »
Reprise insistante du passé simple « je fis » puis passé composé : récit de hauts faits.
Allusion à divers symbole de la révolution de 1789 : « bonnet rouge ». ref. à la bastille, Danton et Robespierre, Carmagnole, chant révolutionnaire.
2) Une analogie héroï-comique entre l’ancien régime et l’art poétique classique
Personnifications qui conduisent à une mise en scène théâtrale et burlesque :
v.31 : « à la longue rapière » : rappelle le Matamore
v.17 : « l’Ode embrassant »
v.20 : « l’emphase frissonna dans sa fraise espagnole »
v.29 : « pendre, … la lettre aristocrate »
v.31-32 : « vocable ignoble, son valet »
v.48-49 : ridiculise l’alexandrin
Désacralisation des institutions du classicisme :
« l’Art poétique prit au collet » : Boileau
« l’Académie, aïeule et douairière » : institution monarchique/ classicisme : il y associe la vieillesse.
Ref. aux alexandrins (V.48)
v.19 : pas divinités : assimilation à la liberté guidant le peuple :