Les conséquences de l’urbanisation
Les villes attirent les gens qui désirent améliorer leurs conditions d’existence. Les citadins ont plus facilement accès aux soins médicaux, aux emplois et aux carrières, aux événements culturels et sociaux. On a vu dans les leçons précédentes que les villes ont toujours été au coeur des civilisations et qu’elles continuent d’être les moteurs du développement économique et des progrès sociaux.
En dépit de tous les avantages que peut présenter la vie en milieu urbain, la progression de la pauvreté obscurcit l’avenir. Un grand nombre de citadins risquent de se retrouver dans la rue, de tomber malades ou d’être victimes de violence. Ces problèmes ne touchent directement qu’une partie de la population, mais l’ensemble de la société en ressent indirectement les effets. La santé des citadins est menacée par la pollution et par d’autres dangers. Les voitures, les combustibles fossiles et les usines dégagent dans l’atmosphère des substances nocives, à l’origine d’infections respiratoires et d’intoxications par le plomb. Le nombre de sans-abri augmente dans toutes les villes du monde, sans parler des mal-logés. Si l’on ajoute ces deux chiffres, celui des sans-abri et celui des mal-logés, on arrive à un milliard de personnes à l’échelle de la planète. Les gens qui n’ont pas de logement ou qui vivent dans des conditions insalubres sont constamment menacés par la maladie et ont une espérance de vie beaucoup plus courte que le reste de la population. La criminalité et la violence sont d’autres problèmes spécifiquement urbains que l’on retrouve dans toutes les parties du monde. Depuis une vingtaine d’années, la violence urbaine croît de 3 à 5 % par an. La pauvreté et l’exclusion sociale sont considérées comme les principaux facteurs en cause. Ce ne sont pas là des situations inévitables. Elles sont souvent le résultat d’une mauvaise répartition des richesses (peu de gens qui gagnent beaucoup d’argent, beaucoup de gens qui