L’expression cohésion sociale a été utilisée pour la première fois en 1893 par Émile Durkheim dans son ouvrage « de la division du travail social » pour décrire le bon fonctionnement d’une société où il y a une solidarité entre les individus très présente et une conscience collective, une conscience de classe. La cohésion sociale est l’état d’une société dans laquelle les individus deviennent membre d’un groupe ou d’une société en établissant des relations avec les autres membres en adoptant les normes et les valeurs du groupe. Les conflits sociaux sont des situations dans lesquelles les individus affrontent collectivement une institution ou d’autres groupes sociaux qu’ils tiennent pour responsables d’un tort. Dans la mesure où les conflits demandent un regroupement d’individus on peut se demande si les conflits sociaux contribuent à la cohésion sociale depuis 1978 à 2013 en France ? Nous verrons dans un premier temps que les conflits sociaux contribuent effectivement à la cohésion sociale puis dans un second temps nous verrons que les conflits sociaux entrainent aussi le refus changement social et les pathologies.
Pour commencer, les conflits peuvent être interprétés comme facteur de régulation et de cohésion. Ils permettent d’identifier les problèmes dans la société, les dérèglements économiques et sociaux et d’y remédier. C’est comme cela que les femmes ont eu le droit à l’avortement au vote etc. Les personnes se battant dans les conflits sont porteurs d’un même centre d’intérêt, d’un même projet dans ce sens elles partagent des normes et des valeurs communes ce qui peut justifier le fait que les conflits sociaux contribuent à la cohésion sociale. Georg Simmel met en évidence la dimension socialisatrice et intégratrice du conflit social car pour lui le conflit met en relations des adversaires qui s’ignoraient auparavant, renforce la cohésion interne de chaque groupe car les membres partagent des règles et des causes communes et à la fin de ce conflits tous les