Les conditions de vie des esclaves
Les esclaves choisis étaient stockés dans des sortes de magasins infects appelés baraquons. Ils subissaient un examen anatomique minutieux complet et approfondi qui n’épargnait aucun organe. Venaient ensuite le marquage au fer rouge et l'embarquement des captifs sur des canots jusqu'aux navires.
Ensuite, c’est le désespoir. Des esclaves profitent d’un moment d’inattention pour se jeter à l’eau et se noyer au moment de quitter le sol natal et de franchir la passerelle du navire. D’autres s’étouffent de leurs propres mains.
Pendant la traversé:
Les conditions de vie à bord des négriers étaient intolérables pour les esclaves. L'entrepont était aménagé en parc à " nègres ". Les esclaves étaient parqués entre les deux ponts et partageaient le peu d’espace avec diverses marchandises. Des échafauds étaient installés pour doubler la capacité du bateau. Les hommes et les femmes étaient séparés par une cloison, et il était impossible pour les captifs de se mettre debout.
Nus ou presque, allongés sur le côté, ils étaient imbriqués les uns à côté des autres et disposaient d’un tiers de mètre carré chacun. L'entassement déjà insupportable se transformait en une promiscuité humide et nauséeuse quand le mal de mer et le mauvais temps s'en mêlaient : l'eau s'engouffrait dans l'entrepont, les vomissures, les déjections qui débordaient des baquets souillaient tout, faisant prospérer les maladies que les carences alimentaires, le manque d'hygiène ou la claustration engendraient déjà.
Le jour, on faisait monter les noirs sur le pont pour qu'ils prennent l'air et se délassent.
Le taux de mortalité pendant le voyage variait de 10 à 20%.
Après le débarquement:
Les malades qui risquaient de ne pas être vendus étaient jetés à la mer. Les autres étaient gavés, drogués, afin d’être présentés en pleine forme De nouveau les mêmes scènes d’examen qu’au départ : dents, yeux, sexe, pieds…
A l'arrivée, les Noirs malades et épuisés étaient rafraîchis avant