Les complexes selon lacan.
I. La notion de complexe.
Il faut entendre la notion de complexe non au sens de formation maladive mais en tant que clé de toute formation normale, il n’existe pas d'hommes sans complexe.
Définition de complexe : C’est une attitude stéréotypée à l’égard de certaines situations. C’est en quelque sorte l’élément le plus stable de la personnalité. C’est l’ensemble des traits de comportement qui se reproduisent toujours lorsqu’il y a analogie entre certaines situations.
Selon Lacan, le complexe devient une formation maladive que lorsque cette conduite répétitive est acquise par une expérience traumatique initiale. (cf. Pierre Janet parle de situation non liquidée).
Selon Lacan, le complexe familial, c’est l’ensemble des attitudes typiques d’une famille. Dans ce sens, on peut dire que la base de la famille ce n’est pas l’instinct, c’est le complexe. On fonde une famille parce qu’on y est conditionné. La base instinctuelle est transformée et complexifiée par le facteur humain. Ces attitudes familiales peuvent parfois être génératrices de créativité, de progrès intellectuels, mais elles peuvent être aussi génératrices de névroses.
Serge Tisseron et R. D. Laing parlent de transmission transgénérationnelle. Cette transmission est inconsciente que ce soit pour les parents qui conditionnent leur enfants ou pour ces derniers.
II. Le complexe de sevrage.
Le sevrage c’est l’arrêt de l’allaitement. Il y a donc une mise à distance entre la Mère et l’enfant, une perte du sentiment de sécurité et une frustration pour l’enfant.
C’est le plus ancien des complexes puisque les complexes sexuels (comme le complexe d’OEdipe) sont