Les commune au moyen âge
Soit l’organisation politique des villes du nord de l'Italie qui, quoique faisant théoriquement partie du Saint-Empire romain germanique, étaient de facto indépendantes et contrôlaient la campagne environnante. Par la suite, certaines disparurent, annexées par leurs voisines. D'autres s'étendirent et devinrent des États, républicains comme Gênes ou monarchiques comme le duché de Milan, ou bien comme le duché de Florence, devenu plus tard grand-duché de Toscane. On retrouve aussi cette appellation en France à partir du xie siècle.
Soit le système de franchises (droits, privilèges) politiques, juridiques et civiles accordées par un seigneur à une ville, dont les habitants ont notamment le droit de se jurer entraide ou fidélité « commune », et qui deviennent vassales du seigneur. Ce système, confirmé par une charte, se développe en France et en Angleterre à partir du xiie siècle.
Jusqu'au XIe siècle, les habitants de la ville, comme les paysans, étaient soumis à l'autorité du seigneur, mais la renaissance économique suscita, dans l'esprit des citadins, la volonté de défendre leurs propres intérêts avec de nouvelles normes plus égalitaires et plus modernes, libres de tribut féodal. Pour défendre leurs droits (gestion des terres autour de l'habitat, celles du patrimoine épiscopal, défense de la muraille, construction de nouveaux immeubles, contrôle des marchandises), les citadins stipulèrent un pacte « commun », s'associant entre eux et se libérant du joug du seigneur. Ainsi naquirent les communes dont le premier objectif — se donner des règles autonomes en exerçant directement les fonctions du gouvernement — fut atteint à des degrés divers selon la force du pouvoir central et des féodaux. Le pouvoir politique (princes territoriaux, rois) utilise ces structures pour se renforcer, tout en limitant et contrôlant leur extension1. L'établissement en France de la commune du Mans, en 1066, est le premier indice de cette