Les cefs-volants de kaboul
562 mots
3 pages
Sentir l’amour de ses proches constitue une des valeurs fondamentales de l’homme. À la naissance, la mère représente l’être le plus cher aux yeux de l’enfant et son affection lui est inconditionnelle. Dans le roman Les cerfs-volants de Kaboul, écrit par Khaled Hosseini en 2003, Amir, jeune Pachtoun protagoniste de l’histoire, a, selon ses propres dires, tué sa mère le jour de sa naissance. De ce fait, son père, Baba, est tout ce qui lui reste et il donnerait tout pour être aimé de celui-ci. Mais cette quête est loin d’être accessible et elle lui coûtera bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Compte tenu de ce qui précède, une analyse des actions d’Amir pour arriver à cette fin sera fournie en mentionnant le manque d’amour perçu par Amir ainsi que la façon dont il portera le fardeau du viol de son frère et meilleur ami Hassan en autant d’obtenir l’estime de son père. À première vue, dès les première pages du roman, on constate à quel point Amir met constamment en cause l’attention et l’affection que son père lui apporte. Il se révèle également très jaloux d’Hassan : « […] il cédait à mon caprice, mais prenait le même pour Hassan. J’aurais aimé parfois qu’il n’agisse pas ainsi. J’aurais aimé être son préféré. » (p.63). Mais au-delà d’un manque d’amour, Amir arrive même à penser que son père ressens de la haine à son égard et le tiens pour responsable quant à la mort de sa mère : « […] j’avais sans cesse le sentiment qu’une partie de lui me détestait. Quoi d’étonnant d’ailleurs ? Après tout, j’avais tué sa femme adorée, sa belle princesse, non ? » (p .28). Par conséquent, Amir se montrera prêt à tout pour rendre Baba fier de lui et pour qu’il l’apprécie. Dans le même ordre d’idées, Amir traînera le poids du secret de l’inexcusable crime qu’est le viol, en autant de pouvoir en tirer avantage, pour devenir l’admiration de son père : « On n’a jamais rien sans rien en ce bas monde. Et peut-être Hassan était-il le prix à payer, l’agneau à sacrifier, pour gagner l’amour