Les canons du concile de Francfort
Canon n°2 : Faire référence au concile de Nicée qui aurait été soit une mauvaise traduction, soit une mauvaise interprétation. Mais Charlemagne y aurait vu une menace car il cherche à s’imposer en tant que chef de l’Occident (mauvaise foi). Question de l’iconoclasme.
Canon n°3 : Tassilon s’opposait à son cousin Charlemagne. Il avait à plusieurs reprises refusait de se soumettre à Charlemagne. Condamnation de Tassilon : confusion entre législation laïque et ecclésiastique.
Canon n°4 : Canon prenant des mesures sociales et économiques. Canon à but social, il s’agit de protéger les plus faibles. A la moindre rumeur de spéculation, des émeutes éclatent il faut donc maintenir l’ordre public. Juste prix : l’Eglise admet que le marchand fasse un bénéfice (lucrum) mais dans le cadre d’un juste prix (les denrées doivent avoir un prix abordable, moral). Souvent, à cette époque, le commerçant était mal vu surtout dans une matière assez sensible.
Canon n°5 : Le droit de battre monnaie appartient normalement à la souveraineté, il s’agit d’un droit régalien. Il existait une pluralité de monnaies en circulation qui n’avaient pas la même valeur ce qui pouvait nuire aux échanges économiques. Charlemagne compte donc retrouver le monopole. Les nouveaux deniers porteront d’abord son nom : « Carolus rex francorum », et seront à son effigie. Charlemagne ordonne de poursuivre ce qui refuseront de payer en nouveaux deniers.
Canon n°6 : Peu à peu, les clercs vont obtenir des immunités devant les juridictions laïques (privilège de clergie ou du for). Confirmation de l’édit de Clotaire II en 614 qui avait octroyé cette immunité aux clercs. Le mot privilège vient du latin privata leges qui signifie « loi privée ». Ratione personae, ratione materiae.