Les camps de la mort (henri kichka)
Le 10 mai 1940 son existence bascule lorsqu’il se fait capturé par les Allemands nazis, lui et toute sa famille c’est-à-dire ses deux sœurs, sa mère et son père. Il est alors interné dans le camp d’Agde. S’en suivit une suite de camps tous aussi pénible et atroce les uns que les autres. Les conditions d’hygiène sont déplorables, les règles sont strictes et il règne une discipline intransigeante. Après sa libération, Henri Kichka est passé par diverses étapes jusqu’à ce qu’il rencontre la femme de sa vie et qu’il recrée la famille Kichka. « Ma nombreuse et merveilleuse descendance représente pour moi la plus belle de revanches. Un magistral pied de nez aux nazis ! » dit-il fièrement. La problématique qui m’a sauté aux yeux en lisant cet essai est la suivante : « Peut-on reconstruire sa vie et fonder une nouvelle famille, après avoir été persécuté dans les camps de la mort et après avoir subit la disparition tragique de tous les siens ? »
Dans une grande partie de l’essai, Monsieur Kichka nous décrit le harcèlement des bourreaux, des « anges de la mort », que sont les SS ayant remplacé la Wehrmacht en avril 1944. Ceux-ci n’étaient déjà pas de toute douceur mais les criminels SS sont bien plus cruels, brutaux, sadiques, présent et nombreux que la Wehrmacht. Voici un extrait le démontrant : « Le premier événement eut lieu lors d’une des très rares évasions (…) Le soir au retour du travail, à grands coups de gueule et de cravache, on nous fit aligner sur la place d’appel, les malades y compris. Nous tremblions comme des feuilles car nous appréhendions ce qui allait suivre. Le