Les bulles financières
Les bulles font partie de l’histoire de la finance. La hausse des prix des actions ou des immeubles enrichit leurs propriétaires et les incite à acheter davantage. Mais le destin d’une bulle est d’éclater. La tendance se renverse alors brutalement, au détriment de la croissance. A moins que les autorités monétaires n’interviennent. I. Comment une bulle est-elle possible ?
Les bulles peuvent concerner tous les biens a priori. L’immobilier, les objets d’art, et surtout, les actifs financiers sont les marchés les plus susceptibles de connaître ce phénomène.
On parle de bulle spéculative quand le prix d’un actif s’éloigne de sa valeur fondamentale (= c’est la valeur d’un actif financier censée refléter celles des principales variables considérées comme déterminantes pour son évolution (les profits d’une entreprise, la croissance pour une économie)), définie comme la somme des revenus que cet actif peut rapporter dans le futur.
Par exemple, au plus fort de la bulle japonaise de la fin des années 1980, la valeur foncière théorique de Tokyo dépassait celle des E.U. A ce niveau d’absurdité, une bulle ne peut reposer que sur l’irrationalité de spéculateurs enfiévrés. Cependant, les économistes aiment partir de l’hypothèse selon laquelle l’individu prend des décisions à peu près rationnelles en matière économique et ont donc cherché d’autres explications. * 1ère explication
Elle se fonde sur le mimétisme : chacun fait comme les autres. Selon le dicton, il est en effet impossible d’avoir raison contre le marché c’est-à-dire que si beaucoup d’opérateurs croient qu’un titre va monter, ils l’achètent, et donc le titre monte effectivement. Leurs prévisions sont auto réalisatrices. Mais vu le nombre d’opérateurs qui agissent, l’incertitude sur le cours de la valeur est d’autant plus grande.
Un gestionnaire professionnel, pour garder son emploi, préférera ne pas prendre de risques et faire comme les autres (signifiant donc peut être prendre des