Les bohémiens en voyage
Les bohémiens partent pour aller ailleurs (mieux qu’ici). Ils sont une allusion au poètes, en quête d’un idéal, d’un ailleurs.
Problématique : « Les bohémiens en voyage » sont une allégorie de la condition du poète. * Quels sont les points communs entre les bohémiens et le poète ? (Premièrement, l’exile. Les bohémiens sont nomades et le poète est en quête de l’idéal. C’est le bohémianisme de Baudelaire. En effet, on remarque aussi une affection particulière pour la nature, dans ce poème.
Les bohémiens ont un don de voyance : « prunelles ardentes » au vers 1. Le poète cherche l’idéal, il regarde vers le ciel, mais il est vide. (vers 7)) I . Vitalité et mélancolie : la nature paradoxale des bohémiens: a) Vitalité :
C’est un peuple primitif, proche de l’état premier, de la nature. (vers 11-12) Ils sont sous la protection de Cybèle, elle les protège car ils sont un peuple élu comme le prouve le paradoxe implicite entre les hébreux en exode (Moïse et la source) découle leurs dons de voyance que nous étudierons plus tard.
La vitalité du peuple transparaît dans ce poème par l’appétit des enfants (vers 3-4). Mais surtout et aussi l’appétit des adultes : « prunelles ardentes » dénote un désir d’état physique, spirituel, et qui est adressé au ciel (vers 7-8). C’est donc une soif d’idéal, d’absolu qui rend évident le parallèle entre les bohémiens et le poète.
Cette soif de l’idéal qui ne peut être assouvit, cet appétit prisonnier du corps qui désire retrouver le ciel. Cette situation paradoxale est rendue par l’antithèse du vers 7, le premier hémistiche est un mouvement ascendant (élévation), et le second est descendant (spleen) (cf. la double postulation)
b) L’exile (physique et métaphysique) :
L’exile physique est rendue par le vocabulaire de la route et du départ (cf. « confrères » ; « emportant » ; « vont à pied ») C’est un peuple sans terre, sans pays.
L’exile métaphysique : le pays dont ils