Les aspects émotionnels de la nekuia
Les Enfers cessent d’être silencieux à la venue d’Ulysse, les rencontres s’enchaînent avec rythme, et les différents récits laissent place à de multiples émotions, propres à chaque personnage.
← Elpénor
Vers 51 à 83
Ulysse est ému à la vue de son défunt compagnon, il « pleure » et est « pris de pitié » (vers 55) car il ne l’avait pas pleuré auparavant, et de plus il ne l’a pas enterré.
Elpénor quant à lui gémit et supplie Ulysse de ne pas l’oublier, de l’enterrer dignement, selon les traditions (vers 66 à 78) et ce afin de ne pas attirer « la colère des dieux » (vers 73). C’est donc surtout par peur qu’il adresse cette demande.
La rencontre avec Elpénor est surtout composée de « tristes paroles » (vers 81) car celui-ci raconte sa mort, et sa situation émeu Ulysse, qui lui promet un enterrement.
← Anticlée
Vers 84 à 224
Dans ce long passage, Ulysse rencontre sa mère, Anticlée. Il est d’abord pris de pitié, et très triste de la voir ; « je pleurais lorsque je la vis » vers 86. Néanmoins il domine son émotion car il doit d’abord parler à Tirésias avant d’engager la conversation avec sa mère.
Anticlée éprouve de la peur et de l’inquiétude pour son fils, car elle craint qu’il ne soit mort ; « O mon enfant, comment vins-tu dans la brume de l’ombre, encor vivant » vers 155 et 156. Suivent ensuite les émotions des retrouvailles, assez intenses car ils partagent des liens familiaux « je désirai d’étreindre l’âme de ma mère trépassée » vers 205.
← Les princesses mortes
Vers 225 à 386
Ulysse rencontre alors des princesses mortes, qui parlent chacune leur tour. Chacun de leurs récits est raconté avec fierté, car elles mettent toutes en avant leurs unions ou descendances avec des divinités.
Ulysse fait simplement preuve de curiosité en les « questionnant toutes » vers 234. On peut aussi dire qu’il est patient, car il écoute les histoires de chacune des