Les apports de la nouvelle macroéconomie classique
L’hypothèse des anticipations rationnelles
C’est véritablement l’élément qui unifie les théoriciens de la NMC et fonde l’originalité de ce courant. L’intérêt pour cette hypothèse s’explique par une volonté de donner des bases micro-économiques à la macroéconomie classique, et donc de s’intéresser de près aux motivations et raisons des acteurs.
Cette hypothèse (formulée par Muth en 1961) éloigne la NMC de la théorie walrassienne standard, dans laquelle l’information est parfaite et ne coûte rien à se procurer. Elle rompt également avec la théorie des anticipations adaptatives des monétaristes (théorie selon laquelle les acteurs modifient leur comportement progressivement, en pondérant leurs comportements passé d’après les marges d’erreur alors observées entre anticipations passées et faits passés).
Les anticipations rationnelles se définissent comme des « prévisions informées des événements futurs, résultant d’une interprétation correcte de la théorie économique ». Elles possèdent plusieurs caractéristiques fondamentales :
- Elles sont correctes et conformes à la théorie économique (néo-classique) en moyenne
- Elles prennent en compte toute l’information disponible, et sont donc cohérentes ; elles diffèrent en cela des anticipations adaptatives, qui ne prennent en compte que les informations passées, et pas, par exemple, une décision publique de radicalement changer de politique économique.
- Les erreurs de prévision ne sont