Les anti sportif
La résistance idéologique de l'Église (christianisme)
L'attitude de l'Église, et du christianisme en général, à l'égard du sport est sûrement une des premières formes de résistance idéologique. Que ce soit en France ou en Angleterre, l'apparition du sport n'était pas spécialement bien vue par les autorités religieuses. De nos jours les choses ont bien changé et le sport peut parfois servir d'agent recruteur pour les différentes églises.
Le christianisme n'a jamais reconnu au corps une place privilégiée. Il s'ensuit donc, logiquement, que toute forme d'exercice physique est pour lui presque un péché. « Les exercices sportifs, pendant une longue période, allaient être étroitement liés aux cérémonies religieuses, jusqu'à ce que le christianisme, apportant de nouvelles valeurs, réprouve ce culte de la force physique ».
« N'oublions pas que, comme le remarque De Genst, le regain de ferveur religieuse dû à la Réforme — et ensuite, parmi les catholiques, à la contre-Réforme — oriente plus les croyants vers les exercices spirituels que vers ceux du corps »
Ce rejet du corps, cette mise en valeur de l'Esprit, sont effectivement quelques-unes des raisons qui opposèrent le christianisme au sport, mais ce ne sont pas les seules. Il y a aussi le danger de vider les lieux du culte, église ou temple.
« Le calvinisme importé en Angleterre devint, sous sa forme puritaine, un plus grand ennemi du sport que le monarchisme avait pu l'être. Les Puritains ne s'en prenaient pas à l'activité sportive elle-même, mais à la recherche d'un plaisir et d'une joie physique et à la profanation du dimanche par la pratique de ces jeux sportifs, ce jour devant être entièrement consacré au seigneur ».
II convient de se poser la question de savoir pourquoi une forme instituée comme l'Église, aussi bien implantée dans le tissu social se sent menacée par le phénomène sportif.
L'Église et le sport jouent le même rôle régulateur des