Les animaux malades de la peste
I. Un récit divertissant.
La Fable a comme vocation première de plaire aux lecteurs :
Extrême brièveté de la fable avec le déroulement du schéma narratif entre le vers 1-62 : * Situation initial 1-14 * Elément perturbateur 15-24 : confession publique * Péripétie 25-54 * Elément de résolution 55-[forfait] * Situation final : « on le lui fit bien voir »
L’auteur multiplie les effets de variétés dans la versification : * Hétérometrie : emploie d’octosyllabes et d’alexandrin (≠isométrie). Elle brise la monotonie de la déclaration de l’alexandrin par un trisyllabe * Disposition variée des rimes (plate, croisé, embrassé) * Qualité variée des rimes (pauvre, suffisante et riche)
Le narrateur convoque plusieurs personnages (polyphonie). Le talent du conteur donne vie à des personnages qui représentent la société toute entière. La personnification donne du relief a cette hiérarchie social de sommet de l’Etat (Lion -> roi jusqu’à l’âne ->peuples). Le récit tourne autour de la réunion des sujet autour du lion (roi) comme le montre la locution verbal du vers 15 « tint conseil » , suivie par les prises de parole des animaux.
Il y a aussi une grande variété des formes de discours : * Discours directe, propos di roi v15-42 * Discours indirecte, V56-57 * Discours indirecte libre v60 * Discours narrativisé ou récit de parole v55 et 47-48
Le récit se fait plaisant par la référence au mythe antique d’Œdipe et de la peste qui frappe la cité de Thèbes. Le fabuliste transpose les données du mythe dans l’univers du royaume animal. Reference mythologique : Achéron (fleuve de l’Hadès) qui est typique de la culture classique d’une connivence culturelle entre l’auteur et non public. L’ambition de la fable ne se borne pas à divertir le lecteur, elle présente aussi une fonction didactique.
II. Une satire du pouvoir et de la justice.
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