Les adieux du vieillard
Fiche : supplément au voyage de Bougainville (début du chapitre 2, « les adieux du vieillard »)
Introduction :
Œuvre posthume publiée en 1796, le supplément au voyage de Bougainville est un exemple typique des idées du siècle des Lumières. En effet, les philosophes des Lumières font appel à la raison et à la connaissance pour tenter de sortir la société de l’obscurantisme religieux qui fonde son pouvoir sur la crainte et l’ignorance. Dans ce texte, initialement compte-rendu du voyage autour du monde du navigateur français Bougainville pour une gazette littéraire, Diderot oppose sous la forme d’un discours la prétendue civilisation occidentale à la société océanienne idéale et naturelle. Par l’intermédiaire du discours au vieillard, comment l’auteur critique-t-il les méfaits du colonialisme ? L’examen du texte portera d’abord sur les méfaits de la civilisation, puis sur l’éloge de la vie naturelle, et enfin sur sa force oratoire.
Plan détaillé :
I Les méfaits de la civilisation A] destruction et immoralité des colons 1) l.10 « départ » ≠ « arrivée » =>opposition, méfiance envers les colons.
2) l.14 « aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux » =>rythme ternaire de l’énumération, insistance sur la nature des colons.
3) l.14 « leurs extravagances […] leurs vices » =>parallélisme, folie de la culture occidentale.
4) l.13 « enchaîner » ; « égorger » ; « assujettir » =>champ lexical de l’esclavage et de la guerre, jugement de valeur négatif de l’auteur envers sa propre civilisation.
5) l.12 « ils reviendront […] le morceau de bois […] dans une main […] et le fer […] dans l’autre » =>périphrase, objets exotiques à vertu colonialiste.
6) l.17 « vous auriez un moyen d’échapper à ce funeste avenir »=>périphrase, révolte. B] intrusion de la notion de propriété 1) L.26 « elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs »