Leoaoele
Alors que le chevalier Des Grieux s’apprête à retourner chez ses parents après ses études de philosophie, il décide de se promener une dernière fois dans la ville d’Amiens en compagnie de son ami Tiberge. Le hasard, ou plutôt comme il le dira lui-même, sa « destinée », le conduit à la rencontre de Manon, jeune fille destinée au couvent. Il tombe immédiatement sous son charme et métamorphosé par l’amour, s’engage à l’aider à échapper à ce triste sort. Ce récit est fait par le narrateur qui, des années plus tard, retrace et commente cette rencontre. La scène étudiée est celle du coup de foudre : le narrateur adulte raconte comment, adolescent, il fut subjugué par Manon. Comment la narration rétrospective met-elle en évidence la dimension tragique de cette rencontre amoureuse ?
I) La révélation amoureuse. 1) Le coup de foudre.
Le portrait très élogieux de la jeune fille : adjectif mélioratif « charmante » est renforcé par l’adverbe d’intensité « si », l’expression « air charmant ».
Le champ lexical de l’amour : « enflammé », « transport », « mon cœur », « désirs », « sentiments », « tendresse » et le mot « amour » revient 3 fois.
Le vocabulaire de l’épopée : « Je combattis », « je l’assurai que […] j’emploierai ma vie pour la délivrer ».
2) La métamorphose de Des Grieux.
Au début de la rencontre, il est présenté comme « excessivement timide et facile à déconcerter », les termes « sagesse », « retenue », « faiblesse » soulignent cette nature.
Un changement radical s’opère, souligné par les antithèses : « moi, qui n’avais jamais pensé […] moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et al retenue, je me trouvai enflammé tout d’un coup jusqu’au transport » (hyperbole) ; « j’avais le défaut […] mais loin ».
Les verbes introducteurs de parole soulignent encore ce changement de personnalité : « elle reçut mes politesse », « je lui demandai », « je lui parlai », « je l’assurai ».
Il avoue même