La Peste, Albert Camus (1947)
Localisation : petite ville « laide » et « commerciale », « fermée » et qui « tourne le dos à la mer » en Oran, Algérie, dans années 1940.
Histoire : Histoire découpée en V parties comme une tragédie classique.
Partie I : Rats meurent en masse, premiers morts (le concierge Michel notamment) d’une maladie mystérieuse. Nb de morts augmentent : autorités décident, sous pression de Rieux, de fermer la ville. Tentative de suicide de Cottard, sauvé par employé de la mairie, Grand, qui a beaucoup de mal à trouver le mot juste, et tente d’écrire un livre. Cottard n’a pas la conscience tranquille, terrorisé par la police. Rieux envoie sa femme dans sanatorium.
Partie II : La ville s'installe peu à peu dans l'isolement. L'enfermement et la peur modifient les comportements collectifs et individuels : " la peste fut notre affaire à tous" note le narrateur. Difficultés de ceux qui sont séparés de leurs proches et des étrangers piégés dans la ville. Fin juin, Rambert un journaliste parisien tente en vain de rentrer voir sa compagne à Paris. Les habitants d'Oran tentent de compenser les difficultés de la séquestration, en s'abandonnant à des plaisirs matériels. Grand tente d’avancer dans son livre, réécrivant sans cesse la première phrase. Cottard est ravi de l’isolement de la ville. Le père Paneloux fait du fléau l'instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité.
Tarrou, fils d'un procureur et étranger à la ville, tient dans ses carnets sa propre chronique de l'épidémie . Lui ne croit qu'en l'homme . Il fait preuve d'un courage ordinaire et se met à disposition de Rieux pour organiser le service sanitaire. Rambert les rejoint.
Partie III : été. Acmé du tragique dans tragédie classique, ici, idem. Tension s’accentue, tellement de morts qu’il faut jeter cadavres à la fosse commune, comme animaux. Pillages et soulèvements du fait de la précarité et misère.