Lecture au cp
Les méthodes d’apprentissage à la lecture les plus utilisées dans les classes de CP débutent la plupart du temps de la façon suivante :
-étude de quelques phrases de façon globale ;
-constitution d’un répertoire de mots ;
-apprentissage d’un premier phonème simple et de sa correspondance graphique (exemple[l], la lettre l), puis d’un second (exemple[i], la lettre i), puis assemblage des deux par fusion de phonèmes([l]+[i]( li).
Le maître qui commence dès le début de l’année à enseigner de façon systématique le déchiffrage fait donc les hypothèses suivantes :
-l’élève sait que la langue écrite correspond à la transcription de la langue orale, autrement dit que l’écriture d’un mot correspond au codage des sons émis lors de sa prononciation et n’a aucun lien avec sa signification.
-l’élève a repéré les éléments spécifiques au langage écrit tels que : ~ le sens de la lecture, ~ les blancs (leur répartition gère une partie du sens du texte: entre les mots, retour à la ligne, espace entre les paragraphes), ~ la présence de certains signes d’une valeur différente: accentuation de certaines lettres (rôle phonique), ponctuation (rôle sémantique).
Ces particularités du français ne sont pas toutes perceptibles dans le langage oral (blancs, sens de la lecture).
L’enseignant qui démarre le CP par le type de séance citée plus haut présuppose donc que l’enfant a conscience de tout cela et qu’il ne reste plus qu’à lui inculquer les mécanismes qui régissent le code pour qu’il lise.
Or, de nombreux enfants, en fin de grande section, n’ont pas repéré l’ensemble de ces spécificités et n’établissent donc pas de lien entre ce qu’on leur enseigne et les représentations qu’ils se sont construites sur le fonctionnement de l’écrit. Des représentations erronées non corrigées rendront pourtant difficile l’entrée dans l’écrit.
Exemples :
~les mots sont une suite de signes ayant un lien sémantique avec le signifié