lecture analytique étranger camus incipit
-Cadre spatio-temporel : o Spatio : + ou – défini : « Marango », « Alger » (≈ étrangeté) o Temporel : Pas de dates précises, seuls quelques indicateurs temporels : « aujourd’hui » (l.1), « hier » (l.2), « demain » (l.3). Nous savons à peu près à quelle période de la journée les différentes actions se déroulent : « 2 heures » (l.9). Nous avons l’impression que le cadre est centré sur hier (passé dans le flou), aujourd’hui et quelques jours, aucune grosse projection dans le futur. ≠ Saut dans le temps : pas d’ellipses.
-Style d’écriture (Camus) : Ecriture simple : phrases courtes (ex : « c’était peut-être hier »). Incipit au point de vue interne : focalisation sur Meursault, à la première personne du singulier : « je » x22. o La construction grammaticale du premier paragraphe n’est pas très différent de la construction du télégramme. On retrouve des phrases avec une formule grammaticale classique (+ propositions indépendantes juxtaposées) :
« Mais il n’avait pas l’air content », qui sont souvent des phrases déclaratives. Sujet – Verbe – Complément o Le présent d’énonciation, les marqueurs temporels ("aujourd'hui", "hier", "demain"), donnent à l’incipit un petit côté ‘journal intime’. Cependant, il manque des indices propres à ce genre : l’heure, la date précise, la forme….
-Pose le sujet principal : « Aujourd’hui, maman est morte » (l.1) : la mort de la mère de Meursault est le cœur du sujet du livre. C’est une entrée brutale, celle-ci fais rentrer d’emblée le lecteur dans la technique narrative particulière de Camus.
-Personnages : Le lecteur fait connaissance avec le personnage principal (notamment grâce au point de vue interne). Cependant, la description des personnages est quasi absente (peu d’imparfait), bien que la mère soit le sujet principal de l’incipit, elle n’est presque pas décrite, il en est de même pour les autres personnages. Seul le directeur de l’asile est ‘décrit’: «