Lecture analytique portrait de catherine leroux extrait de madame bovary
Flaubert est un romancier réaliste du XIXe siècle. Observateur de la société, il critiqua le phénomène des classes et le Romantisme. Il écrivit plusieurs romans dont Mme Bovary en 1857 (qui lui value un procès pour atteinte aux bonnes mœurs), mais aussi L’éducation sentimentale ou Trois Contes. Il laissa derrière lui un roman inachevé : Bouvard et Pécuchet. Contexte : Le passage est le portrait d’un personnage secondaire qui n’apparait que dans la scène des comices agricoles : Catherine Leroux.
De quelles valeurs le portrait de Catherine Leroux est-il porteur ?
Le portrait de Catherine Leroux est porteur de valeurs de sacrifice et de travail
Registre pathétique dès la première phrase –> adjectifs dépréciatifs « petite » et « vieille » –> Portrait physique de personne âgé. Poids des années de travail qui l’ont accablée. C’est la vision d’une victime d’une condition sociale.
Attention portée à la tenue vestimentaire révélatrice de la condition sociale. –> expansions du nom nombreuses –> description réaliste ⇒ Tenue modeste, sans ornement : “grosses”, “grandes” –> corps masqué par les vêtements.
Comparaison triviale à un fruit en train de se décomposer.
« Mains » –> symbole de toute son activité laborieuse –> longues –> monstrueuses ⇒ Représentation métonymique du personnage.
« Articulation noueuses » –> Jeu phonétique ⇒ cacophonie ⇒ caractère monstrueux (latin monstrum, qui signifie celui que l’on désigne.
L12 Animalisation du personnage, mutisme + placidité = bovins ⇒ parallélisme/mimétisme entre animaux et Leroux.
Description des mains : énumération de tâches agricoles, ingrates, salissantes et répétitive.
Allitération en [r] –> sonorités dures = mains caleuses. ⇒ portrait physique marqué à vie par le fastidieux de ses activités.
« Tant de douleurs subies » –> hyperbole + pluriel ⇒ Une douleur indicible
Ce portrait est par ailleurs porteur d’une critique social implicite
« On vit » ⇒ Une perception lointaine : peu d’implication