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DM Français

1. Si l’on faisait l’économie de la première phrase, on pourrait croire que Montesquieu est en train de prononcer un réquisitoire. En effet, il évoque un grand nombre d’arguments en défaveur de l’esclavage. La première phrase du texte débute par la conjonction de subordination «si», ce qui nous montre que c’est une hypothèse. Le verbe « dirais » est conjuguais au conditionnel présent qui peut avoir ici une valeur de potentiel (action réalisable dans l'avenir) ou d’irréel dans le présent (action irréalisée dans le présent). Cette première phrase se termine par deux points qui ouvrent sur le premier argument. Ce texte a été écrit au XVIIIème siècle, période durant laquelle l’esclavage se répand, notamment avec le commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Montesquieu est l’un des premiers dénonciateurs de l’esclavage. Il s’adresse à des lecteurs éclairés, complices qui comprennent sa démonstration. Il s’agit d’un double discours car Montesquieu dénonce l’esclavage en ayant l’air de le défendre. Dans un premier temps on a l’impression que ce texte est un plaidoyer et dans un second temps on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’un réquisitoire.
2. Les arguments des paragraphes 2 à 5 sont des antiphrases. Dans le paragraphe n°3, l'adjectif « trop » démontre l'ironie de Montesquieu car plaisir de la consommation des européens et aussi la peine des esclaves. Dans le paragraphe n°4, le modalisateur « presque » fait de la phrase une antiphrase, Montesquieu pense le contraire, que nous avons le devoir de les plaindre car ils ont un traitement d’esclave.
3.
4. Ce texte comprend un titre, et dix paragraphes brefs, souvent constitués d'une phrase ; le premier est introductif, les neuf autres comportent chacun un argument. Cette présentation correspond assez aux écrits juridiques : titre, préambule, articles.
Le titre : L’ouvrage s’intitule « De l’esprit des lois » mais on retrouve cet