Lecture analytique "Je vis je meurs" Louise Labé
« JE VIS, JE MEURS … », LOUISE LABE
I/ Introduction
Ce poème est le sonnet VIII du recueil Sonnets de Louise Labé paru en 1555. Louise Labé (environ 1524-1566), fille et épouse de cordier lyonnais, surnommée la « belle cordière », bénéficia d’une éducation moderne. Elle fut l’une des figures majeures de l’Ecole Lyonnaise, avec Maurice Scève, qui mit à l’honneur une littérature humaniste nourrit d’influence européenne. Elle écrivit 662 vers dont Débat de folie et d’amour. Après l’expérience d’un amour malheureux, elle consacra son œuvre à parler de l’amour fou, source de plaisir mais aussi de souffrance. C’est ce qu’elle fait dans ce sonnet en décasyllabes où elle exprime son désordre émotionnel et physique.
II/ Lecture
III/ Problématique : Comment la poésie sert elle l’expression de l’amour et de la souffrance ?
IV/ Plan : Cette problématique soulève des intérêts majeurs que je développerais en 3 axes :
1- L’expression du moi
2- Les sentiments de Louise Labé
3- L’amour passion
V/ Analyse
1- L’expression du moi a- On relève une forte présence de l’auteure avec « Je » (v1, 2, 4, 8,…) de « me » et « moi » (v1, 3, 9, 14) et de « mon » et « ma » (v7, 12, 13, 14). Ce qui ne montre aucune référence à un destinataire. L’auteure est présente à chaque vers du poème. Sensation d’enfermement sur Louise Labé. On relève également une allitération en « m » (v1, 3, 6, 9, 14). Forte présence du « m ». Ce procédé est là pour deux raisons : musicalité au poème et le choix du « m » évoque « moi » et « amour », les deux thèmes principaux du poème. b- Thème = amour, est d’ailleurs mit en allégorie (« Amour »,v9). Champ lexical des sentiments :
Joyeux : (« plaisir », « heur »)
Malheureux : (« ennui », « douleur », « malheur »)
Louise Labé oscille entre deux sentiments, la joie et la tristesse c- Certaines métaphores font référence à la nature : eau, feu, végétaux (v1, 8). Toutes ces indications nous montrent que l’on est devant un registre lyrique. Louise Labé