Lecture analytique "des coches" montaigne
Montaigne est l’inventeur du genre de l’essai, il écrit dans sa bibliothèque, où il vivait retiré les trois tomes des Essais sont resté ouvert aux nombreux ajouts de leur auteur, jusqu’à sa mort. Ils forment une œuvre monumentale de 107 chapitres.
Le chapitre des coches parle des anciens empereurs, puis de la conquête de l’Amérique. Montaigne n’est jamais allé en Amérique, mais il a déjà rencontré des « cannibales » (Brésiliens) amenés en France. Et puis il a lu des récits sur les Indes.
Ici, avec ironie, il présente un dytique qui oppose point par point le discours des conquérants et celui des indigènes. Il renverse les perspectives habituelles. Il souligne la fausse logique des Européens, à quel point la civilisation européenne est faite de corruption et de mensonge.
I/Un échange faussé.
Composition en miroir :
→Structure un discours l.1 à 13 + réponse faite à ce discours l.13 à 38 ; les deux au stylé indirect libre « qu’ils étaient gens paisibles. » l.4
→Le discours indirect libre permet à Montaigne de se mettre à distance de ce qui est dit, dans la première partie présence d’ironie « plaisante » l.2, « remontrances » l.3 = euphémisme ironique, « très bénignement » l.9 = hyperbole ironique, « y ajoutant quelque menaces » = litote ironique. Montaigne se glisse dans le discours des colons pour rabaisser leur discours. Ironie poussé à bout « Quant à leur roi, puisqu’il demandait, il devait être indigent et nécessiteux » l.15-16 →Le texte est parfaitement symétrique : les 2discours comptent le même nombre de proposition (5), qui sont reprise dans le même ordre !
Répétition exacte par les Amérindiens des termes employés par les Espagnol : « paisible » l.4 et 14 ; « vivre » l.9 et 19 ; « or » l.10 et 20 ; « un seul Dieu » l.11 et 26 = accentue cet effet de symétrie et souligne l’enjeu du discours. Montre qu’ils ont bien écouté le discours qui leur a été tenu.
Gradation on passe d’une relative