Lecture analytique de l'incipit de l'ingenu
Du début du conte jusqu'à « Je suis huron, lui répondit le jeune homme »
L'incipit consiste à
-présenter les lieux, dans une époque donnée.
-présenter les personnages
-amorcer une intrigue
-capter l'attention du lecteur
Question : Dans quelle fiction entrons-nous ?
On rencontre une époque, un lieu, des personnages ( Kerkabon + rencontre avec l'Ingenu)
Rappel : Le cadre spatio-temporel d'une œuvre littéraire correspond à l'époque et au lieu où l'auteur situe l'intrigue ou la thématique de son œuvre
I Un cadre spatio-temporel fantaisiste puis réalise à partir du troisième paragraphe (1er et 2ème paragraphe, puis lignes 10 et 11)
L'époque n'est pas précisée au départ et fait donc penser à un conte.
Plusieurs faits sont surnaturels : « sa montagne, qui lui fit de profondes révérences » montre un cadre fantaisiste, un registre merveilleux.
Légende des origines dans les deux premiers paragraphes.
« un chacun sait » : Voltaire est ici ironique, car ce n'est pas vrai. > univers grotesque
L’Église fait les frais de ces deux premiers paragraphes : le registre satirique (critique, virulente et moqueuse, d’un ridicule, d’un défaut ou d’un vice) est utilisée où le prêtre est ridiculisé.
« saint de profession » : impossible, l’expression ridiculise l’Église et le clergé.
Ces deux premiers paragraphes font la parodie des contes.
Voltaire dénonce les faux-miracles avec Saint-Dunstan (p.78 : « J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants et je hais celles des imposteurs » (l'imposteur = Église)
Tout à coup, le récit devient réaliste : l'époque devient précise (15 juillet 1689), 4 ans après la révocation de l’Édit de Nantes. Apparaît un lieu précis : « au bord de la mer ».
II Le portrait des Kerkabon
Le prieur de Karkabon est un homme religieux qui appartient au bas-clergé. Voltaire en fait un portrait sympathique ==> champ lexical de sa bonté et de la simplicité : « aussi tout le monde