Lecture analytique n° 1

Acte I, la scène d’exposition. (de la didascalie initiale à « Jean et Bérenger se sont assis. »)

Dans sa pièce Rhinocéros crée en 1959, Ionesco imagine que les habitants d’une petite ville se transforment les uns après les autres en rhinocéros. Cette transformation constitue une image de la montée du nazisme et d’autres formes de totalitarisme.
Lorsque la pièce commence, deux amis se trouve à la terrasse d’un café pour discuter. Toutefois, avant de découvrir les premières répliques, les lecteurs sont frappés par l’abondance et la longueur des didascalies. En effet, l’importance des éléments non verbaux jouent un rôle prépondérant dans le théâtre de l’absurde.

Problématique: Cette scène d’exposition remplit-elle son rôle d’exposition ?

I/ Le cadre spatio-temporel.

Le lecteur reçoit beaucoup d’informations sur le cadre spatio-temporel. Dès la phrase, le lieu est posé « une place dans une petite ville de province. » Nous avons une série d’éléments visuels « épicerie, clocher, terrasse de café. » On a de nombreux repères spatio-temporel « au fond, devant, entre, sur la droite. » L’espace scénique appartient à un univers banal, familier. Ce cadre rendra plus saisissant le passage du rhinocéros.
C’est un espace ouvert « on aperçoit au dessus de la maison de l’épicier, le clocher d’une église. »
On note la présence mystérieuse d’un arbre poussiéreux qui vient perturber l’ensemble.
Cette didascalie initiale fournie des indications temporelles. « pas loin de midi, en été. » « Avant le levé du rideau on entend carillonner. » C’est un moment symbolique. (comme les trois coups) L’époque n’est cependant pas donnée. La cravate, la montre bracelet et le langage courant des personnages nous montre que cela se passe dans un temps contemporain. Cette scène a aussi pour fonction de présenter les personnages.

II/ La présentation des personnages.

Il y’a quatre personnages dans cette scène : Bérenger, Jean, l’épicier et la