Lecture analytique de consolation à monsieur du périer sur la mort de sa fille de malherbe
Comment le poète se montre-t-il sensible à la douleur humaine ?
Malherbe est un poète français du XVIIe siècle. Refusant la tradition poétique de l’humanisme, il s’adresse sans symbolisme complexe ni recherches lexicales mais par un discours logique et une versification rigoureuse aux gens de la cour. Son œuvre assez mince comprend tout de même plusieurs poèmes qui lui valurent de traverser les siècles.
« Consolation à Monsieur Du Périer sur la mort de sa fille », paru en 1607, est l’un d’entre eux. Dans ce poème écrit en forme régulière, Malherbe, qui a perdu auparavant deux garçons en bas âge, s’adresse à son ami Du Périer qui vient de perdre en 1598 une petite fille de cinq ans afin de le réconforter.
Ainsi, le poète se montre sensible à la douleur humaine en s’impliquant lui-même en plus d’impliquer son destinataire dans cet écrit mais également en s’efforçant de consoler son ami en tentant de relativiser l’idée de la mort et de le convaincre de s’efforcer de combattre son chagrin.
1. Le poète se montre sensible à la douleur humaine en s’impliquant et en cherchant à faire réagir son destinataire
a- Implication de l’émetteur
→ Expression de la compassion . A travers l’expérience personnelle du poète : L’expression « je sais » v9 exprime indirectement l’identification de l’auteur à la situation de perte d’enfant en bas-âge (d’après le paratexte) De plus, les vers 10, 11 et 12 : « Et je n’ai pas entrepris – Injurieux ami, de soulager ta peine – Avecque son mépris» renforcent ce sentiment de compréhension manifesté par l’auteur : en effet, on peut penser qu’il suggère par ces mots qu’il a vécu cette situation précise.
. Marque d’affection : « mon Du Périer » v25
→ Choix de forme : poétique → montre efforts de l’auteur
. Rythme : alternance d’alexandrins et d’hexamètres enjambements strophes courtes et nombreuses
. Sonorités : rimes croisées assonances → a également pour effet de rendre le texte non