lecture analytique article torture voltaire
⇒ « les Romains n’infligèrent la torture qu’aux esclaves, mais les esclaves n’étaient pas comptés pour des hommes. » : première phrase bâtie sur une opposition qui laisse supposer que les romains étaient plus en droit de torturer que les hommes du XVIIIème siècle car eux ne torturaient que les esclaves qui ne comptaient pas pour des hommes. Voltaire apporte ici un semblant de justificatif historique
⇒ énumérations : « hâve, pâle, défait », « les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine », gradation ascendante qui illustre la dégradation du prisonnier
⇒ « il se donne le plaisir de l’appliquer à la grande et à la petite torture »
⇒ « Cela fait toujours passer une heure ou deux » : la torture est présentée comme une sort de divertissement
Paragraphe 2 :
⇒ mise en cause des magistrats « Le grave magistrat qui a acheté pour quelque argent le droit de faire ces expériences sur son prochain. »
⇒ assonance en « a », effet d’insistance, impose le respect et donne l’impression qu’il se prend très au sérieux
⇒ ironie quant à la connotation religieuse du mot « prochain » puisque c’est quelqu’un que l’on considère comme un frère= opposition avec l’acte de torture
⇒ le mot « expérience » renvoie à l’idée que l’homme est un cobaye
⇒ « va conter à dîner à sa femme ce qui s’est passé le matin. » verbe « conter »=banalisation de la torture
⇒ le comportement de sa femme est tout aussi sordide : « La première fois madame a été révoltée, à la seconde elle y a pris goût, parce qu’après tout les femmes sont curieuses ; et ensuite la première chose qu’elle lui dit lorsqu’il rentre en robe chez lui : Mon petit cœur, n’avez-vous fait donner aujourd’hui la question à personne ? » Au début elle est révoltée puis au fur et à mesure elle le pousse presque à recommencer pour qu’il puisse lui raconter
⇒ « petit cœur », opposition entre le caractère sadique du mari et le surnom donné par sa femme
Paragraphe 3 :