Lecture analytique 2
Quelle conception de la vie le poète propose-t-il dans ce poème baroque ?
I- Une définition du temps paradoxale
a) paradoxe du temps
● Anaphore au vers 1 et 2 au présent générale = définition du temps qui est paradoxale + le chiasme qui suit. La répétition du nom commun « toujours » marque ce paradoxe et la continuité du temps. Ce paradoxe est visible également avec l’antithèse entre « dure » au vers 2 et « change » au vers 1 → la seule chose qui dure est le changement qu’on comprend au vers 3 + antithèse « dure » ≠ « change » => définition paradoxale qui finit au vers 4 → « puisque » qui introduit une cause et démontre qu’on est dans une argumentation. Cause = présent vérité générale + connecteurs d’opposition « mais », argument → « Prothée » (dieu de la métamorphose) au vers 4 qui fonctionne comme un argument d’autorité mais il n’y a aucun mépris qui lui permet de définir le temps
Connexion du temps : avec les rimes 1 et 4 « change » et « estrange » qui mettent en valeur l’aspect baroque avec le change et l’étrange.
b) négation du temps de l’avenir et du passé
● Il énonce encore sa définition du temps qui cette fois est étudié dans sa continuité vers 5 et 7 « le passé n’est plus rien » « l’avenir n’à point d’estre » = parallélisme qui met en lien le passé et le futur → il nie la notion de passé et d’avenir. Vers 5 → allégorie de la mort (majuscule) qui vient se vanger (action humaine) → mort impuissante face au temps à cause de la négation de pouvoir
Vers 7-8 → enjambement avec rejet qui marque la fluidité du temps qui passe par l’expression hyperbolique « par mille destours » au vers 7+ personnification de l’avenir avec le verbe « finet’ au vers 8, le passé n’est rien et l’avenir décevant qui est plus malin que les hommes.
II- Conception de la vie
a) Adresse aux hommes
● Le poète d’adresse aux lecteurs pour chercher à le convaincre et à le rallier à sa propre définition et à les rassurer de l’angoisse