Le métier d’homme (2000)

Alexandre Jollien écrit Le métier d’homme en 2000, c’est son second roman. Il nait handicapé et passe 17ans de sa vie dans un internat spécialisé. C’est en 1993, après avoir lu Platon, qu’il décide d’étudier la philosophie. Quelles sont les caractéristiques de son écriture ?

Est-ce un essai ? Est-ce une autobiographie ?

Le récit commence comme une autobiographie : l’auteur décrit ses départs pour l’internat, il nous dit qu’il est handicapé, il utilise la première personne : il nous raconte son histoire. [Citation]
Cependant, dans le reste de son récit, l’auteur ne nous raconte plus son histoire bien qu’il l’utilise. En effet, tout au long de son œuvre, Alexandre Jollien se servira de son histoire (séparation avec ses parents, solidarité avec ses amis), de sa vie pour aborder des questions philosophiques ( notamment le thème de la souffrance [Citation Chap. 3]).
A travers ses pensées, ses réflexions, son personnage et ses expériences personnelles, l’auteur fait de son livre un essai philosophique, une leçon de vie.

Nous pouvons remarquer quelques points communs avec Montaigne.

Le fait que ce soit un essai, genre rendu célèbre par Montaigne lui-même au 16ème siècle.
Ensuite, nous pouvons remarquer qu’Alexandre Jollien, en écrivant Le métier d’homme, se pose des questions philosophiques auxquelles il répond selon son statut de personne handicapée, selon sa pensée. Il s’inspire donc de ses propres expériences ainsi que de ses propres lectures pour écrire tout comme l’a fait Montaigne dans Les Essais. (Jollien cite par exemple Platon qui lui a donné le gout pour la philosophie ou encore Valery)
Tout comme Montaigne, Jollien mêle sa voix au récit. Il exprime tout au long de son récit le fond de sa pensée mais reste tout de même ouvert, il ne limite pas ses réponses à sa propre opinion et laisse un choix au lecteur qui n’est donc pas obligé d’approuver ces réponses. Il citera pour cela Paul Valery [« Je viens ignorer devant