Le colonel chabert de balzac
Le Colonel Chabert 1 Balzac, Le Colonel Chabert, Paris, Gallimard, 1999, [1974]. Le Colonel Chabert est un court roman de Balzac, paru pour la première fois en 1832 et remanié ensuite à plusieurs reprises en 1835, en 1844, et, finalement, en 1847. Le roman appartient aux Scènes de la vie privée et en constitue l’un des piliers fondamentaux. L’œuvre en question est certes issue de l’expérience personnelle en tant que clerc de la part de son auteur, mais …afficher plus de contenu…
Mais l’éclat des apparence est infiniment différent. Mais à colonel « nouveau », il faut opposer une femme rusée qui elle, définie comme
« sans cœur », sait user de ses charmes et de ses talents pour ramener le colonel dans son affliction qui le définissait si bien au début de l’œuvre. À partir de là, le lecteur aura affaire à une Comtesse de Ferraud qui sera, – selon une métaphore que Balzac file tout au long de cette dernière partie de chapitre –, dépeinte sous les traits d’une comédienne. Le terme intervient en page 138, lors de l’entrevue dans le cabriolet, de la part des deux ex-époux. Le plan de la
Comtesse est simple, emmener le colonel à sa maison de campagne, l’amadouer – lui qui appartient au groupe des belles âmes, des âmes pures de la Comédie humaine –, et …afficher plus de contenu…
Il faut dire que l’échange est touchant, le colonel niant d’abord son identité, et le faisant de plus avec « toute la naïveté d’un gamin de Paris »,
(P.164).
Il faut dire que la boucle est bouclée, pour ainsi dire, pour le colonel. Comme le dit
Derville lui-même, « Sorti de l’hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la
Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe »,
(P.165). Ayant débuté avec rien, le colonel aura ainsi accompli les plus grandes choses, aura atteint des sommets d’honneur et de valeur, que la société actuelle ne reconnaît toutefois plus,
– à l’image de sa position actuelle, au plus bas de l’échelle de la société. Et cela,