Le violoniste, sigourney weaver et le chocolat…
C’est un sujet si épineux car il questionne la notion même d’humanité et interroge sur ce qu’est un sujet de droit. Étonnamment, nous avons tendance à déceler une corrélation positive entre ceux opposés à l’avortement et ceux favorables à la peine de mort. Deux pensées contradictoires ici se télescopent, on donne la vie d’une main et on la retire de l’autre.
Beaucoup d’arguments ont été avancés pour et contre l’avortement ; le plus célèbre sans doute est celui déployé dans le jugement de la Cour Suprême des États-Unis, Roe c. Wade, 1973. Sept des juges de la plus haute juridiction américaine (White et, bien entendu, Rehnquist, s’y sont opposés) ont considéré que le droit d’avorter devait se comprendre comme un droit à l’intimité (« right of privacy ») et le juge Blackmum de dire : « The right of privacy, whether it be founded in the Fourteenth Amendment's concept of personal liberty and restrictions on state action . . . or . . . in the Ninth Amendment's reservation of rights to the people is broad enough to encompass [include] a woman's decision to terminate her pregnancy » . Suivant cette décision, trente-et-un États ont vu leurs législations abroger.
Deux ans plus tard, la France devait emboiter le pas aux États-Unis, sur un raisonnement juridique cependant moins nuancé. Désormais, grâce à Simone Veil, une femme peut avoir recours à une interruption volontaire de grossesse si celle-ci est pratiquée avant la fin de la douzième semaine de grossesse. Ici, l’argument mis en avant est le droit pour la mère de disposer de son corps.
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