Le vin : analyse
Résumé :
Le « Vin ». Trois lettres, une syllabe, mais toute une histoire. Une histoire plurimillénaire, un savoir-faire pluricentenaire. Une boisson qui, souvent, est synonyme de noblesse. « Le vin possède depuis tout temps une image forte. Dans l’imaginaire de beaucoup de personnes, le vin était la boisson des Dieux » corrobore un viticulteur français. Oui, mais voilà. Depuis quelques années, déjà, le vin n’est plus l’apanage de la Franche ni même de l’Europe. Pour cause, certains pays, parfois inédits, à commencer par l’Australie et le Chile, proposent leurs vins, rassemblés sous la bannière « vin du nouveau monde ». Un assortiment qui a su séduire le consommateur européen, et par la même, éclipser les grands crus français qui, malgré tout restent des références à l’échelle mondiale de par leur image forte et leur tradition séculaire. Une question angoissante hante désormais l’esprit de tous les viticulteurs français : « Comment cela a-t-il été possible ? ».
Malgré l’appariation fréquente de nouveaux vins sur les étalages des supermarchés européens, un travail de fond, parfois dans l’ombre, et de longue haleine a été fourni. Si l’inquiétude qui ronge les viticulteurs français est récente, leurs concurrents n’ont pas attendu hier pour les surprendre. Tous les regards sont dès à présent tournés vers l’ennemi héréditaire de la France : l’Angleterre. Autrefois, ces deux pays se sont livrés des batailles sanglantes, mais aujourd’hui, celle-ci n’est plus aussi perceptible. Elle se déroule en coulisses. Le royaume de la Couronne est devenu le plus grand importateur de la planète en important massivement les vins dits du « nouveau monde ». Le vin français, quant à lui, ne représente plus que 25 % du marché.
Quels sont ses spécificités ? Comment cette séduction s’est-elle opérée ? Et, enfin, comment a-t-elle été possible ? Le prix du vin français, en dépit de son image