Quand le vieillard eut fini de conter son histoire, il respira un grand coup pour laisser échapper un bâillement. Puis il vit par la minuscule fenêtre un homme s'enfuir emportant avec lui un sac de toile marron bien rempli. Celui-ci devait avoir une quinzaine d'années derrière lui et trop peu d'argent en poche pour se payer le luxe d'une consultation médicale pour la jambe droite qui avait l'air de le faire souffrir. Il prit l'angle d'un croisement sans ralentir. Longtemps après lui, un groupe de trois gardes hésitaient sur le chemin à prendre pour le coincer. Aussitôt le vieillard fonça sur l'ouverture pour leur crier la direction à prendre. Ils le regardèrent étonné puis ils partirent en courant dans la direction que le vieillard pointait. Deux heures plus tard, par cette même et unique fenêtre qui composait la cellule, le vieillard vit les trois gardes revenir dans le sens inverse transportant le garçon à bout de bras. Un des gardes jeta au vieil homme enfermé un clin d'œil et un sourire reconnaissant. Le soir venu, quelqu'un ouvrit la porte de la cellule silencieuse, un homme robuste qu'on pouvait considérer haut placé grâce aux nombreuses médailles qui décoraient sa veste entra. Il se racla la gorge, secoua sa cape, et demanda au certain Morro Le Grand de bien vouloir le suivre. Le vieillard concerné se leva, esquissa un au revoir à ses nouveaux amis et suivit l'homme à travers toutes les pièces du château baigné d'une lumière chaleureuse. Ils stoppèrent devant une grande porte, celle-ci s'ouvrit et laissa apparaitre un homme barbu vêtu de riches vêtements. Il fit signe à Morro d'entrer, le vieillard s'exécuta. Le roi lui raconta la discussion qu'il avait eue avec un des gardes du palais comme quoi il avait été d'une aide précieuse pour arrêter ce voleur. Pour sa récompense, le roi lui proposa de lui rendre la liberté à la condition qu'il ne repasse plus par cette ville. Morro accepta, passa la nuit dans une chambre du palais et repartit au petit matin vers