Quelles nuisances peut générer l’usage du portable dans un contexte social ?

Le téléphone mobile est devenu aujourd’hui un outil de communication aussi répandu qu’indispensable. Ce moyen de communication s'est largement répandu à la fin des années 1990. Il permet de pouvoir communiquer depuis n'importe où, n'importe quand et avec n'importe qui, il permet aussi de pouvoir appeler lorsque l'on se trouve isolé. Cependant, dans un contexte social, quelles nuisances peut générer son usage ? Nous tenterons de mettre en évidence le paradoxe de cet outil : à visée communicationnelle, il s’avère être aussi un instrument gênant et par voie de conséquence un provocateur d’isolement.

Gêne et savoir-vivre en société

Qui dit social dit « sociétal », c’est-à-dire communautaire, groupal. L'apparition de la téléphonie mobile a engendré une rapide banalisation des conversations téléphoniques dans les lieux publics, mais pour autant, elle ne semble pas rapprocher les gens. En effet, entendre une personne téléphoner provoque plus de gène qu'entendre des bruits de fond. Selon un article du quotidien français Figaro en 2010, "même si le milieu est bruyant, la conversation dérange tout le monde, prend toute la place et devient vite insupportable." Ce phénomène a été confirmé scientifiquement à la suite d'expériences sur le degré de concentration. Il en résulte qu’une conversation téléphonique mobilise le cerveau de celui qui l'écoute, même malgré lui. D’ailleurs, l'utilisation du mobile a entraîné dès le début des critiques portant notamment sur la question de la gêne sonore occasionnée aux autres. D'où la mise en place progressive d'interdictions dans certains lieux et de nouvelles règles de savoir-vivre. L’utilisation de mobiles est ainsi interdite parfois car il dérange ou provoque l’inattention (spectacles, cours, etc.). Les salles de spectacle mettent en place des systèmes de brouillage. Le mobile brouille notamment les repères entre vie privée et lieux publics : des