Le travail apparaît souvent comme une contrainte : l’homme ne se soumet pas volontiers au travail. C’est la nécessité qui l’y pousse. Le travail sert à produire nos moyens de vivre. Le travail apparaît comme l’expression de la servitude originelle de l’homme. Dans l’antiquité grecque ou romaine, le travail, c’est le fait des esclaves. Et pour les anciens, il fallait avoir des esclaves parce que toutes les occupations qui permettaient d’assurer nos moyens d’existence étaient des occupations serviles. En fait, travailler, c’était être soumis à la nécessité. L’homme libre se consacre à des activités désintéressées. Pour ARISTOTE, le travail qui se dit poiesis (fabrication) est une activité humaine qui est proche de l’animalité, de la nécessité biologique. Les anciens ont essayé d’éliminer le travail. Le travail apparaît essentiellement comme une activité pénible, contraignante, coercitive. Mais pourtant certains estiment que par le travail, l’homme se libère. 1. Le travail est-il un instrument de libération ? MARX, Le Capital.
Selon MARX, le travail est un acte entre l’homme et la nature. Lorsque l’homme se met au travail, ses facultés se réveillent. L’instinct animal ne libère pas l’animal, il l’asservit.
Le travail peut être défini initialement comme la transformation de la nature par l’intermédiaire d’outils. Au début du texte, MARX s’interroge sur le rapport de l’homme à la nature. L’homme est une puissance naturelle qui se sert de sa force manuelle, de son habilité, de sa capacité à raisonner pour soumettre la nature à ses besoins et à ses désirs.
Cette action qu’il produit sur la nature la transforme profondément mais l’homme se transforme aussi lui-même parce qu’il développe des capacités physiques et intellectuelles qui au départ sont en sommeil. L’intelligence, la volonté, la ténacité, se développent et libèrent ainsi l’homme. Il se libère d’abord du besoin. Il faut malgré tout distinguer l’activité animal qui peut être remarquable, du travail