Le travail
A-Les mutations du travail à l’ère industrielle :
(voir schéma)
L’organisation moderne du travail, fondée sur une logique de la rentabilité et supportée par le progrès technique va non seulement modifier les conditions du travail, mais aussi le sens même de celui-ci.
A l’ère industrielle, nous entrons dans une nouvelle logique économique : les échanges ne se font plus simplement pour répondre aux divers besoins des hommes, ils visent l’enrichissement.
Dès lors, le travail se doit d’être le plus productif possible.
Les procédés visant à améliorer l’efficacité du travail seront de 2 ordres : - d’un côté, la division croissante du travail, vanté par l ‘économiste SMITH dès 1776. - d’un autre côté, la technicisation du travail, qui incorpore au travail machines et robots (et qui à l’époque va incorporer femmes et enfants à la production industrielle car les machines nouvelles st souvent moins difficiles à utiliser que les métiers des manufactures)
Dans ce cadre, on va assister à une aliénation du travail, ainsi qu’à une exploitation par le travail. Ce sont deux concepts clefs dans la critique de MARX, le 1er correspond à une approche philosophique de la question, le second à une approche plutôt économique.
- L’aliénation, c’est la dépossession du caractère humain du travail. Elle se vérifie à deux niveaux :
Dans le cadre d’une production industrielle, l’individu n’aura pas au terme de son activité un produit fini entre les mains. Le travail qu’il effectue lui échappe en qq sorte, puisqu’il est fait pour un autre. C’est en ce premier sens que l’on dira que le travail est aliéné (alienus : autre)
De la un second degré d’aliénation : le travailleur se trouve dans une situation qui ne lui permet pas de se reconnaître dans ce qu’il fait, puisque la recherche du meilleur rendement conduit à une division croissante du travail.
L’homme est alors réduit à accomplir un geste