Le travail rend-il libre? --> méthode scolastique
Encore aujourd'hui ,on peut lire à l'entrée du camp d'Auschwitz , « Arbeit macht frei » (« le travail rend libre ») . Placée en ce lieu lié à l'esclavage et la mort l'affirmation semble très nihiliste. Néanmoins, dans un autre contexte, une telle servitude est-elle nécessairement mauvaise? Le travail ne rend-il pas libre? Le terme « travail »désigne ici un effort individuel ou collectif,intellectuel ou physique, conscient ,délibéré ou créatif, professionnel ou non dont le but tend à la concrétisation d'un projet,d'une idée, ne donnant pas obligatoirement lieu à un résultat abouti, mais pouvant avoir une finalité, s'il y en a une, morale ou matérielle. La liberté, ici, est l'état d'une personne dégagée de toute obligation contraignante. Quand au verbe rendre il implique qu'il y aurait un passage d'un état de non-liberté à un état de liberté ce qui viendrait à reconnaître que le travail serait libérateur. Si le travail rendait libre alors les chômeurs et les retraités seraient moins libres que le reste de la population active , ce qui semble prouver qu'il est absurde de prétendre que le travail livre une forme de liberté. Cependant, si jamais le travail était synonyme de claustration personne ne voudrait travailler.
Il semble que le travail ne rende pas libre. Le travail est une contrainte pour l'Homme, il l'oblige à effectué des tâches parfois sans que le concerné en ressente l'envie et souvent sa vie se retrouve régit par des contraintes comme l'absence de latitude, les horaires atypiques, le travail répétitif, l' incompatibilité des horaires de travail et des rythmes sociaux,les risques extérieurs, etc. De plus comme le dit Tristan Bernard « L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve, c'est que ça le fatigue » . Il est donc évident que le travail est une contrainte entrainant une fatigue contraire à la volonté humaine. Travailler est également synonyme de servitude, effectivement l'étymologie du terme suggère