Le théatre
« Je haïssais l'abbé, je haïssais mon père, source des pouvoirs de l'abbé, je haïssais encore plus la religion au nom de laquelle ils me tyrannisaient[6]. »
Sa haine s'étend à sa tante Séraphie, sans doute maîtresse de son père. Pendant que le père monarchiste devient un anti-modèle, le grand-père Gagnon initie l'enfant à la philosophie des Lumières.
En octobre 1799, il part à Paris pour passer le concours de l'École polytechnique. Il renonce à se présenter et sera très déçu par la capitale, où il tombe malade.
Il a 16 ans et s'oriente alors vers la carrière des armes. Sa carrière militaire est rendue possible par son cousin , secrétaire général à la guerre. De 1800 à 1801, il participe à la campagne d'Italie où il est nommé sous-lieutenant . La découverte de l'Italie laisse Beyle émerveillé.
Revenu à Paris, le jeune homme essaie de se faire une place, dans le négoce, dans le succès littéraire (il veut écrire « des comédies comme Molière ») ou en séduisant des femmes.
En 1805, il devient l'amant de l'actrice Mélanie Guilbert; il la suit à Marseille et s'essaye au commerce, sans grande motivation, ni grand succès d'ailleurs. Mais, ces années d'apprentissage auront une grande influence sur le personnage de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
En 1806 toujours grâce à son cousin Pierre Daru, il s'engage encore une fois et est affecté à l'intendance où il fera montre d'exceptionnels talents d'organisateur, ses fonctions au sein de la "Grande Armée" lui permettront d'assouvir une de ses grandes passions : voyager. Il visite ainsi l' Allemagne,