Dans cet extrait issu du livre « le temps retrouvé », on peut relever différents termes récurrents, comme « l’art », « la vie », « le monde » et « la réalité ». En s’appuyant sur ces différents termes, on peut considérer que Marcel Proust nous fait part de l’importance de l’art pour exprimer la vision du monde de chacun et nous explique ce qu’est la vie selon lui. Grâce à l’art comme la littérature ou la peinture, chacun pourrait donc découvrir le monde des autres d’une manière différente, puisque chacun de nous voit a sa propre vision de l’univers. Il me semble en premiers lieux étonnant de trouver un tel passage dans un roman car l’auteur défend son opinion et ses idées non pas à travers un personnage mais directement en sa personne. Cet extrait correspondrait plus à un essai où l’œuvre est une réflexion débattant d’un sujet donné selon le point de vue de l’auteur, ici l’importance de l’art dans la vision du monde et la façon de voir la vie. Cependant, Marcel Proust fait tout de même référence à l’un de ses personnages : « La grandeur de l’art véritable, au contraire de celui que M. de Norpois eût appelé un jeu de dilettante » (l. 1/2), ce qui nous montre bien qu’il est question d’une histoire et donc d’un roman. Cette sorte de texte pourrait appartenir, d’après moi, à deux genres littéraires : premièrement au genre didactique, par son intention d’informer autant que de convaincre, ou bien au genre polémique car c’est un texte engagé, défendant une opinion morale. Le narrateur établit différents parallélismes tout au long du texte : par exemple, il oppose premièrement Rembrandt et Vermeer, deux artistes peintres au style bien différent, « bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Vermeer, nous envoient encore leur rayon spécial » (l. 23/24). Puis, il oppose deux idées antagonistes : le travail de l’artiste qui est de « chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots