Le temps libre est-il le temps de notre liberté
Introduction
Le temps libre est à penser de loisir, et "loisir" vient du latin licere, être permis: le temps de notre liberté nous semble être celui où tout nous est permis!
Mais la licence est-elle véritable liberté? Ou cache-t-elle des contraintes? Le temps libre est-il toujours aussi libre qu'on le croit? Et que devrait-il être pour être le temps où la liberté s'accomplit et se conquiert?
I. Le temps dégagé des soucis et des contraintes professionnelles, semble être le temps où nous retrouvons une réelle liberté: la liberté commencerait là où cesse le travail.
a. La liberté comme spontanéité:
Spontanément nous tendons donc au repos, à la détente, à l'oisiveté. Ils nous libèrent de la fatigue, de la tension, des activités contraintes, c'est-à-dire du temps du travail.
b. La liberté comme pouvoir de choix:
Nous choisissons nos loisirs. Si nous ne choisissons ni de travailler, ni parfois notre travail, nulle nécessité ne pèse sur le choix de nos loisirs.
c. La liberté comme insouciance du plaisir:
C'est par pur plaisir que nous recherchons les jeux. Si le travail est sérieux, douleur et modalité de l'échange, le jeu est légèreté, plaisir et gratuité.
Mais est-on vraiment libre en suivant la pente de sa spontanéité, de sa tendance au plaisir? La liberté dans l'oisiveté, les loisirs et les jeux ne serait-elle pas une liberté illusoire?
II. En réalité, là où le travail est aliéné, le temps libre l'est aussi. Si repos, loisirs et jeux sont hors du temps de travail, ils participent néanmoins de la même quotidienneté asservie.
a. Nous sommes en réalité contraint au repos sur la pénibilité du travail:
Le temps de repos n'est que le temps nécessaire à la reproduction de la force vitale. Ce n'est qu'un comportement animal qui n'accomplit pas l'homme.
b. Nos loisirs nous sont imposés par l'industrie, le marché des loisirs:
Loin de choisir nos loisirs, nous consommons selon ce qu’impose la