Le tatouage, origines et polémiques
Signe inscrit dans la peau de manière permanente et profonde, le tatouage a longtemps fait l'objet d'un rejet social redoublé d'un complet désintérêt scientifique, en raison des interdits religieux, des préjugés raciaux et de l'infamie qui lui ont été attachés pendant des siècles.
I.
Origines
Le tatouage est une pratique ancienne dont le premier exemple a été découvert en Egypte et daté de 2200 avant Jésus Christ et disposait de motifs décoratifs sur la totalité du corps. La découverte en
Asie centrale d’une momie datant de 500 av. J.-C. offrait, elle, des représentations de créatures imaginaires. Il est assez difficile de retracer l’histoire du tatouage et ses localisations géographiques.
Toutefois, c’est en Polynésie que le tatouage s’est réellement développé. Cette pratique revêt diverses significations selon les tribus et selon le sexe de la personne tatouée. Généralement, il définit la place dans la communauté, le rang social. Dans l’antiquité gréco-romaine, c’était les esclaves qui étaient marqués au fer rouge sur une peau recouverte de sui. C’est également le cas sous l’Ancien Régime en
France, ou les criminels étaient marqués selon leurs actes. Cette technique dite de la « flétrissure » sera interdite, mais deviendra parallèlement un signe distinctif au sein de la pègre et de tous les milieux marginaux. Arboré par les marginaux, les galériens, les criminels, il a aussi perduré chez les soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, tatoués pour que leur cadavre soit reconnu, ou porteurs de marques mélodramatiques et amoureuses pendant la guerre du Vietnam.
II.
Polémiques
Les premières polémiques liées aux tatouages sont principalement d’ordre religieux. En effet, le tatouage, comme toute autre marque corporelle, est interdit par la Bible, et demeure considéré comme démoniaque dans l'islam orthodoxe. Etant souvent associé au milieu carcéral et à un certain esprit de rébellion, le