Le tablier
Le tablier maçonnique, est-il un décor, un attribut, un symbole, un outil ?
C'est, peut-être tout ça ensemble. Une chose est certaine : nous ne pouvons pas parler d'un aspect du tablier sans engager l'autre ; j'essaierai alors de donner un aperçu global de ce polygone en peau blanche (ou décorée), qui est le tablier du Franc-Maçon.
Mais avant tout regardons les étymologies de ces termes :
• Décor : 1) ce qui sert à décorer un édifice…2) Représentation figurée du lieu où se passe l'action…3) Aspect extérieur du milieu dans lequel se produit un phénomène, vit un être…(Petit Robert)
• Attribut : 1) Ce qui est propre, appartient particulièrement à un être, à une chose…2) Emblème caractéristique qui accompagne une figure mythologique, un personnage, une chose personnifiée…(Petit Robert)
• Symbole : Métaphore qui a son fondement dans la raison et son correspectif dans la réalité (Pierre Vincenti PIOBB)
• Outil : 1) Objet fabriqué qui sert à agir sur la matière, à faire un travail…(Petit Robert)
L'apprenti est appelé à quitter ses métaux, c'est à dire à travailler sur sa pierre brute, par conséquent il a besoin d'objet fabriqués pour cette action : le ciseau, le maillet, le tablier : nous pouvons, donc, affirmer qu'il s'agit là d'un outil selon l'étymologie du mot.
En effets le tablier en peau blanche de l'apprenti maçon sert à le protéger symboliquement des éclats de cette pierre, qu'il doit dégrossir avec force et détermination ; par ce même fait le port du tablier blanc, bavette relevée, le distingue des autres FF∴ et SS∴ ; par ce tablier on lui confère le droit-devoir de silence, d'observation et de réflexion en profondeur.
En présence de ce simple tablier les Maîtres et les Compagnons seront confrontés à leur conscience, car, s'ils avaient su quitter leurs métaux, s'ils avaient vécu correctement leur apprentissage, s'ils avaient appris la vertu de prudence, en aucun moment ils n'abuseront de leurs grades pour affirmer une supériorité