1) étymologie
Le mot « symbolisme » est formé à partir du terme « symbole » qui vient du latin symbolum, « symbole de foi », symbolus, « signe de reconnaissance », du grec sumbolon. Dans la Grèce antique, le « symbolon » était un morceau de poterie qui était brisé en deux et qu’on donnait à deux ambassadeurs de cités alliées pour se reconnaître.

2) définition du symbolisme
Le symbolisme est un mouvement littéraire qui débute en France au 19ème siècle, Jean Moréas officialisant le terme de « symbolisme » en 1886 . « L’art poétique » de Verlaine, datant de 1882, est considéré comme le texte fondateur de ce mouvement.

Le symbolisme apparaît en réaction contre le naturalisme, accusé de ne proposer qu’une vision mécaniste de l’homme et de l’univers : en effet les sciences prennent de plus en plus d’importance dans l’histoire de l’humanité et l’on cherche de plus en plus à connaitre les causes des evennement naturels, etc …

Au contraire, les symbolistes expriment leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles plutôt que de déclarations explicites.
La suggestion leur permet de décrire les signes et les symboles visibles d'un monde mystérieux : (« symboliser est évoquer, non dire et narrer et peindre » affirme René Ghil)
Leur principal objectif n’est ainsi pas de figurer le réel immédiat et visible : les symbolistes ne peignent pas fidèlement l'objet mais recherchent une impression, une sensation, qui évoque un monde idéal et privilégient l'expression des états d'âmes.

Dans Un Manifeste littéraire, publié en 1886, Jean Moréas définit ainsi le symbolisme : « Ennemie de « l'enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description objective », la poésie symbolique cherche : à vêtir l'Idée d'une forme sensible... » Les poètes symbolistes teintent leurs œuvres d'intentions métaphysiques (ie relatif à une croyance, au surnaturel ou au divin), de mystère, voire de mysticisme.
George-Albert Aurier donne une définition du symbolisme