le survenant
Beauchemin sont tous assis à table ; ainsi, les regardant de haut, il les domine dès les premiers instants de son apparition. Toutefois, un autre contraste se trouve dans le statut des personnages : le nomade ne possède qu’un paqueton, c’est-à-dire à peu près rien, alors que les Beauchemin vivent sur une terre qui leur appartient. Il importe ici de constater une rupture dans la vie paisible des habitants causée par l’irruption dans leur quotidien d’un étranger mystérieux. Le Survenant est fort physiquement, endurant, travaillant, énergique et de bonne humeur, mais il a aussi des faiblesses : il boit, demeure mystérieux, insaisissable, ne se montre pas toujours digne de confiance et manque parfois de contrôle personnel.
2. L’idée de ne pas donner de nom au personnage principal produit un effet de mystère, en même temps qu’elle rend très claire la fonction du personnage : il est le survenant, rien d’autre. Ce procédé lui assure également un certain anonymat, puisqu’il est impossible, sans nom, de retracer ses origines, son passé.
3. Le Survenant respecte pleinement la terre et le travail des habitants. Amoureux des grands chemins, il se trouve qu’il est également respectueux des champs et des eaux.
Travaillant, adroit, il hésite, à plusieurs reprises dans le roman, entre l’amour de la route et le désir de s’établir.
4. Affubler le Survenant de quelques défauts est un moyen de le rendre plus humain, sans aucun doute. Ainsi, ce héros surgi de nulle part n’est pas une figure allégorique : il existe réellement, et sa personnalité complexe en témoigne.
5. L’impact sur Didace est palpable tout au long du roman :