Le suplice
Cela faisait pratiquement six mois que j’avais été kidnappée et que je n’avais pas revu mes amies. Je menais une petite vie paisible entourée de gens me ressemblant étonnamment. Tout allait pour le mieux, nous étions ravies de l’endroit où nous nous trouvions.
Mais un jour, un homme me prit, m’enferma dans un sac où régnait la pénombre pour ne m’en ressortir que quelques heures plus tard. Je mis du temps à m’habituer à la lumière du jour qui m’éblouissait. Je me trouvais dans une grande pièce au sol orange, avec des bandes blanches au sol, entourée de grands murs de pierre, avec un toit fait de tôles. De grosse lumières éclairaient la salle. Mon kidnappeur me prit fermement, alla à un bout de la pièce, un homme se tenait à l’autre extrémité de celle-ci, lorsque soudain un coup d’une force inouïe me frappa, d’une incroyable violence mais avant que je puisse deviner ce qui venait de me frapper ainsi, je reçus un second coup de force égale, puis un autre, encore un autre. Une petite minute de répit et les coups reprirent. Pendant près de deux heures ce fut le même rituel. Puis l’homme me remit dans un sac où je me lamentais sur le triste sort qui s’acharnait sur moi, ne comprenant pas ce qu’il m’arrivait.
Le lendemain matin, après m’être remise des coups et blessures de la veille, c’en fut de même ! Encore près deux heures de torture, d’intenses douleurs. Et ce fut de même le lendemain et le surlendemain. Puis j’eus enfin quatre jours de repos, certes enfermée dans un sac mais j’avais compris qu’il était difficile d’espérer mieux.
Plus le temps passait et plus j’avais l’impression que les coups étaient moins violents, ce qui était sans doute dû au fait que je m’habituais. Mais un jour, je reçus un coup d’une telle force que je me tordis de douleur et m’écroulai par terre. L’homme me ramassa, alla vers son père et lui dit : « Papa, je viens de casser ma raquette ».