le sujet philo
Aborder la philosophie à partir du sujet, c'est-à-dire à partir de cet être que nous sommes, chacun d'entre-nous, un être capable de dire « je » n'a rien de fortuit. C'est partir de l'être entendant en lui-même l'appel à philosopher, c'est-à-dire à s'interroger sur lui-même et sur le monde. C'est mettre en question la vogue du structuralisme qui minimisait la place du sujet, n'y voyant « qu'un simple effet de structure », le fruit de la réalité dans laquelle nous nous trouvons insérés. C'est enfin renouer avec la philosophie du cogito (« je pense donc je suis ») de DESCARTES, revenir à la philosophie réflexive française qui fait de ce retour interrogatif du sujet sur lui-même l'acte inaugural de la philosophie. Par là, l'homme prend conscience de lui-même. La construction d'un sujet autonome se fait cependant de manière progressive, à partir de la présence d'autrui, qui est toujours première dans mon existence. Je rencontre toujours l'autre avant de savoir qui je suis. Devenir un sujet, c'est pour un être humain tendre à l'unification de ce qui le constitue, souvenirs, désirs, pulsions, volontés. Se construire comme sujet, c'est nous dit la psychanalyse, passer d'un désir inconscient, anonyme et impersonnel, à un désir conscient, assumé, que j'assume comme pleinement mien à travers le « je » de la parole : par exemple, « je te pardonne » ou « je ne te pardonne pas ». c'est en tant que sujet, porteur d'une parole personnelle, que je m'adresse à l'autre, que je reconnais ainsi comme sujet, capable de me répondre. FREUD résume ainsi le travail d'une vie d'homme : « là où le ça était le moi – ou le sujet – doit advenir ».
LA CONSCIENCE
Le thème de la conscience constitue une entrée privilégiée dans la réflexion philosophique. L'homme a conscience de ce qui l'entoure, de ce qui lui arrive, de ce qu'il gait. Cela signifie que tout cela ne fait pas que lui arriver : cela lui pose question, le porte à réfléchir. C'est par l'homme