Durkheim écrit Les règles de la méthode sociologique en 1895 ou il utilise comme fait social pour démontrer sa méthode, l’exemple du suicide. Il rédige deux ans plus tard Le Suicide, qu’il défini comme «tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle-même et qu’elle savait devoir produire ce résultat». Il recherche les causes sociales de celui-ci, après avoir fait l’inventaire des causes extra-sociales, car il explique que «chaque société est prédisposée à fournir un contingeant déterminé de morts volontaires». Le taux de suicide est donc relativement constant et stable dans le temps, or si le suicide a une régularité, c’est parce qu’il est un objet social et donc les causes du suicide ont des causes sociales. Il met en évidence quatre types de morts volontaires grâce à sa méthode holiste qui consiste à ne pas considérer le suicide comme un acte indépendant mais en le considérant comme un fait propre qui a une unité qui n’est pas psychologique mais sociale. En effet il distingue le suicide fataliste, le suicide altruiste, le suicide égoïste et la suicide anomique. ce dernier va prendre beaucoup d’importance dans ces recherches sans doute parce qu’avec le suicide égoïste, il est particulièrement présent des les sociétés modernes. En effet le suicide anomique apparait lors des bouleversements sociaux quand il y a une baisse des valeurs et des normes transmises habituellement par la société, ce qui entraine chez l’individu un sentiment d'aliénation et d’irrésolution; l’ordre social a donc tendance à se dégrader provoquant une peur chez l’individu, il a le sentiment d'être constamment insatisfait et cela mène au suicide. L’anomie est donc caractérisé par un manque de régulation de la part de la société sur l’individu. Nous nous demanderons donc pourquoi le suicide anomique dans les sociétés modernes est devenu si présent? Afin de répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps le